La commémoration, qui s’est tenue
ces vendredi et samedi derniers, a connu la présence des dirigeants de plus de
20 pays, dont le président chinois Xi Jinping et le président brésilien Luiz
Inácio Lula da Silva. Les célébrations comprenaient une parade militaire sur la
Place Rouge, à laquelle même les hauts dirigeants militaires algériens étaient
absents, malgré les liens commerciaux qu’ils entretiennent avec la Russie, leur
fournisseur principal d’armement.
L’Algérie, qui se prend, depuis
longtemps, pour le principal allié de la Russie en Afrique, ne figure pas sur
la liste des invités à célébrer ce jour historique. Cette exclusion, qualifiée d’humiliation
diplomatique retentissante, remet en question non seulement la robustesse d’un
rapport diplomatique qui date de la guerre d’indépendance de l’Algérie, mais
aussi la position de l’Algérie dans l’arène géopolitique mondiale. Une
radiation qui accentue l’isolement d’un régime paranoïaque à la dérive.
En veillant à inviter tous ses
alliés, y compris des dirigeants de pays africains, à l’instar du président
égyptien Abdelfattah Al-Sissi, du commandant de l’Armée nationale libyenne,
Khalifa Haftar, et du président burkinabé Ibrahim Traoré, la Russie envoie un
message patent : elle ne considère l’Algérie ni comme un allié, ni
comme un ami.
Mohamed El Amrani
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