Fin des sanctions sur la Syrie : Une rencontre tant attendue

 

Alors que la diplomatie américaine est sur des charbons ardents, le président Donald Trump, lors d’une visite dans le Golfe englobant business et diplomatie, a conclu d’importants accords.

Au lendemain de la déclaration de la levée des sanctions contre Damas, Donald Trump a rencontré, mercredi 14 mai, à Ryad, le président syrien Ahmad al-Charaa. L’entrevue, initialement annoncée comme brève et informelle par Washington, s’est prolongée de 10h07 à 10h40. Cette poignée de main, dont l’image est devenue virale, entre le président américain et son homologue syrien marque un tournant historique pour la Syrie, longtemps considérée comme « Etat parrain de terrorisme ».  

Une photo publiée par l’agence de presse officielle saoudienne montre le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, participant à cette rencontre, à laquelle s’est également joint par Internet le président turc, Recep Tayyip Erdogan, selon l’agence turque Anadolu.

Donald Trump avait déclaré mardi qu’il allait ¨ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie¨, en place depuis 1979 et renforcées après la répression des manifestations prodémocratiques de 2011 par le régime de Bachar al-Assad.

Un tournant majeur

Lors d’une rencontre mercredi à Ryad avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe(CCG) --l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman--, Donald Trump a réitéré son engagement à lever les sanctions sur la Syrie, "Cela leur donne une chance de s'épanouir. Les sanctions étaient vraiment paralysantes" a-t-il déclaré.

Selon Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégique d’al-Ahram au Caire, la levée des sanctions signifie que « Washington a accepté les garanties de l’Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne. Elle permettre à Damas de « recevoir les financements nécessaires pour relancer l’économie, imposer l’autorité de l’Etat central et lancer des projets de construction avec le soutien clair du Golfe », a-t-elle ajouté.

Mohamed El Amrani